Aujourd'hui nous étions dans le quartier Gambetta de Vouziers, un quartier populaire et attachant ou les conditions de l'existence forcent le respect.
En effet, nous y avons rencontré des hommes et des femmes qui souffrent bien souvent en silence, et constamment dans l'indifférence.
Je n'aurais assez de lignes dans ce billet pour décrire les différentes situations de vie difficiles que nous avons croisées.
Cependant, des cas de figures m'ont fortement marqué pour ne pas dire révolté. Le chômage y est la constante, et les personnes ici vivent bien souvent avec les minima sociaux.
J'y ai rencontré la détresse d'une personne de ma génération, qui ne souhaite rien de plus que de travailler pour un smic, pour pouvoir enfin commencer à sortir la tête de l'eau.
Les formations qui se suivent afin de conserver les minimas ne font qu'accroître ce sentiment de précarité. Le manque de considération quant à leur cas personnel m'a blessé profondément.
J'ai également rencontré une personne dans un fauteuil roulant, vivant au troisième étage sans ascenseur.
Un ancien ouvrier cassé par sa vie de forçat, qui survit aujourd'hui avec la visite trois fois par semaine de l'Adapah.
Affligeante France, qui ne se soucie pas du handicap de ses plus pauvres.
La dignité est aussi un droit, et il est bien temps que les classes politiques dominantes s'en souviennent.
Nous avons fini la journée en tenant une réunion à Ballay, en présence d'habitants et de deux anciens candidats aux cantonales de 2004.
Ce fût l'occasion d'un vif échange de points de vue sur l'avenir du canton et sur la nécessité d'engager une transformation écologique.
Nous nous devons d'anticiper les augmentations des prix des produits pétroliers, et ce dans un soucis d'indépendance énergétique pour le département.
Je serais demain encore à Vouziers pour continuer le porte à porte.
A bientôt,
Pierre